Conçues et réalisées par Angela Campanile - association la spirale rouge - avec les enfants de l’accueil de loisirs de la Maison de Quartier Grette-Butte.
Décoration inspirée par la collection du musée des Beaux Arts et d’archéologie de Besançon.
Inauguré le 22 Juin 2013
Au début de l'année 2013
la Maison de Quartier Grette Butte de Besançon propose à la céramiste Angela
Campanile la création d'un projet participatif à mener en collaboration avec
les habitants des quartiers Grette et Butte, le musée des Beaux Arts et
d'Archéologie de Besançon, et des autres partenaires.
L'idée est de créer des ateliers pour unifier
des réalités différentes avec pour
but la réalisation des éléments muraux architecturaux
en majolique.
En février Angela
présente une première étude de l'idée du projet et propose de vérifier sa faisabilité avec une
première activité.
Pour cette réalisation le
musée des Beaux Arts et d'Archéologie de Besançon a mis à disposition ses
archives de collections céramiques.
Le défi de cette
proposition était de développer une activité céramique adaptée au niveau
débutant, de publics différents et en même temps réaliser une œuvre d'art qui
restera sur les murs de la Maison de Quartier pour les années à venir.
L'objectif pour elle est
d'unir, valoriser et faire connaître
à travers l'art et l'histoire de la céramique - la culture, les traditions, les
personnes de différentes origines des deux quartiers Grette – Butte.
Le projet devient la
création d'une œuvre « AVEC et PAR » les personnes.
Une collaboration directe
entre l'artiste, les publics et le musée, pour la réalisation des différentes
silhouettes qui rappellent la vie des deux quartiers en relation à la maison de quartier actuelle. En même
temps valoriser et faire connaître
à travers les décorations des
silhouettes une collection céramique qui assemble différentes cultures du
monde.
En avril 2013 pour tester
la faisabilité du projet d'Angela Campanile, la Maison de Quartier
et l'association « La spirale rouge » ont exécuté une phase d'expérimentation
avec un stage de modelage et décoration de l'argile pour enfants. Ont été
réalisées deux silhouettes en terre cuite, décorées en reliefs par des éléments
romain.
La céramiste Angela
Campanile a réalisé à la main l'émaillage et les décorations en majolique après
une étude des céramiques du musée des Beaux Arts et d'Archéologie de Besançon.
La majorité des décorations choisies appartiennent à la collection d'art céramique
de M. Jean Louis Eugène Willemot
(1807-1889).
Les deux silhouettes ont
été installées par l'association au début du mois de juin 2013 et inaugurées le
22 du même mois.
Toutes les actions qui
ce sont déroulées
depuis avril au 22 juin
2013 représentent pour l’association “la Spirale rouge”
l'exécution d'une phase d'expérimentation via une participation à la réalisation
de deux silhouettes, pour l'installation murale à la maison de quartier
Grette-Butte.
Les “Silhouettes fragmentées” et la majolique
Argile - Terre cuite - Terre cuite et émail cru - Dessin préparatoire - Majolique crue
LA MAJOLIQUE LA TECHNIQUE ET SES ORIGINES
La majolique est une faïence c’est à dire une argile recouverte d’émail stannifère qui lui donne une couleur blanche sur laquelle le décor est peint. Les couleurs utilisées sont réalisées à partir d’oxydes métalliques qui après la cuisson confèrent à l’objet ses belles teintes :
bleu (à partir du cobalt), vert (à partir du cuivre), jaune et orangé ( à partir de l’antimoine), brun (à partir du manganèse). La majolique fait partie de la catégorie des faïences dites «à décor de grand feu sur émail cru». Elle reçoit l’essentiel de son décor avant la grande cuisson qui s’effectue à 950°. Le nom de majolique vient sans doute de Malaga, centre de production espagnol réputé au Moyen Âge ou de Majorque,une île par où transitait une partie de la production espagnole à destination de l’Italie. En effet, la technique de la faïence fut inventée dès le VIIIe siècle de notre ère près de Bagdad et de là fut diffusée dans l’empire Abasside, puis en Afrique du nord. Elle gagna ainsi la péninsule ibérique. Au XVe siècle, près de Valence, à Manisés, de nombreux ateliers fabriquaient les ameuses faïences hispano-mauresques exportées vers l’Europe et notamment vers l’Italie. Dès la deuxième moitié du XVe siècle la technique de la majolique fut maîtrisée par les Italiens (...)